Audit de Sécurité pour Applications de Santé : Tests d’Intrusion et Certification

Déc 2, 2025

Quand une simple démonstration devient un cauchemar éveillé

C’était un jeudi matin ensoleillé de juin. Maxime, CTO d’une startup prometteuse en télémédecine, s’apprêtait à présenter sa plateforme à un grand groupe hospitalier parisien. Quinze mois de développement, 400 000 euros investis, une équipe de cinq développeurs passionnés, et une solution qui avait tout pour plaire : interface intuitive, fonctionnalités innovantes, retours utilisateurs excellents.

La réunion démarre bien. Le DSI de l’hôpital est impressionné par les fonctionnalités. Le médecin-chef valide l’intérêt médical. Puis arrive le RSSI (Responsable de la Sécurité des Systèmes d’Information), un homme d’une cinquantaine d’années au regard perçant. Il sort son laptop et demande poliment : « Vous permettez que je jette un œil à votre sécurité pendant que vous continuez la démo ? »

Maxime accepte, confiant. Après tout, il a mis en place du HTTPS, des mots de passe hashés, un hébergeur sérieux. Dix minutes plus tard, le RSSI lève la main : « Je viens d’accéder aux dossiers de 3 patients sans authentification. Votre API ne vérifie pas les autorisations sur les requêtes GET. Et j’ai trouvé une injection SQL sur le formulaire de recherche. »

Le silence qui suit est pesant. Le contrat prometteur s’évapore instantanément. Mais surtout, Maxime réalise avec effroi que sa plateforme, déjà déployée chez 200 médecins, est potentiellement vulnérable. Et qu’il n’en avait aucune idée.

Cette histoire, nous l’avons vue se répéter des dizaines de fois chez DYNSEO. Aujourd’hui, nous allons vous expliquer pourquoi les audits de sécurité et les tests d’intrusion ne sont pas un luxe, mais une nécessité absolue pour toute application de santé. Et comment les mener correctement.

Pourquoi les applications de santé sont des cibles privilégiées

Avant de parler technique, comprenons l’enjeu. Les applications de santé sont dans le collimateur des attaquants pour plusieurs raisons stratégiques.

La valeur marchande des données médicales

On l’a dit et redit, mais ça vaut la peine de le répéter : un dossier médical complet se vend entre 50 et 250 dollars sur le darknet. C’est 10 à 50 fois plus cher qu’une carte bancaire. Pourquoi ? Parce qu’il contient une mine d’or d’informations exploitables : identité complète, NIR, historique médical, contacts, adresse, parfois coordonnées bancaires.

Claire gérait une application de suivi de grossesse. « Je pensais que personne ne s’intéresserait à notre petite appli, » raconte-t-elle. « Jusqu’au jour où notre serveur a subi 15 000 tentatives d’intrusion en une nuit. J’ai compris qu’on n’était pas trop petits pour être attaqués. On était au contraire une cible facile avec des données précieuses. »

La surface d’attaque étendue

Une application de santé moderne, ce n’est jamais « juste une app ». C’est un écosystème complexe :

  • Une ou plusieurs applications mobiles (iOS, Android)
  • Une interface web responsive
  • Des APIs backend
  • Des bases de données
  • Des services tiers intégrés (paiement, SMS, email, stockage cloud)
  • Des connexions avec des systèmes d’information hospitaliers
  • Parfois des objets connectés (tensiomètres, glucomètres, balances…)
  • Chaque composant est une porte d’entrée potentielle. Et il suffit d’UNE vulnérabilité sur UN composant pour compromettre l’ensemble du système.

    Vincent développait une plateforme de téléconsultation. Il avait sécurisé son API principale, mais avait oublié une vieille API de statistiques utilisée uniquement pour les dashboards internes. Cette API n’avait aucune authentification. Un attaquant l’a découverte via un scan de ports basique et a pu extraire toutes les statistiques d’utilisation, y compris des informations agrégées mais révélatrices sur les pathologies traitées par chaque médecin.

    Les contraintes opérationnelles spécifiques à la santé

    Contrairement à un site e-commerce que vous pouvez mettre offline 2 heures à 3h du matin pour patcher une vulnérabilité critique, une application de santé doit souvent rester disponible 24/7. Les urgences n’attendent pas. Les patients en télésurveillance ne peuvent pas être « déconnectés » le temps d’une maintenance.

    Cette contrainte complique drastiquement la gestion des incidents de sécurité. Damien, responsable technique d’une plateforme de télésurveillance cardiaque, s’en souvient : « On a découvert une faille critique un vendredi soir. Impossible de couper le service, on avait 150 patients dont les données vitales remontaient en temps réel. On a dû patcher à chaud, en production, en priant pour ne rien casser. J’ai passé le week-end le plus stressant de ma carrière. »

    Les différents types d’audits de sécurité : un arsenal complémentaire

    Un audit de sécurité, ce n’est pas une démarche unique. C’est un ensemble de techniques complémentaires qui explorent différents angles d’attaque.

    L’audit organisationnel et procédural

    Avant même de regarder le code ou l’infrastructure, il faut auditer les processus humains et organisationnels. Parce que la majorité des incidents de sécurité proviennent d’erreurs humaines ou de processus défaillants.

    Lors d’un audit organisationnel, on examine :

    La gouvernance de la sécurité : Qui est responsable de la sécurité ? Y a-t-il un RSSI désigné ? La direction est-elle impliquée et informée ? Les budgets sont-ils alloués ?

    Les politiques de sécurité : Existe-t-il une politique de mots de passe écrite et appliquée ? Une politique de gestion des accès ? Une procédure de réponse aux incidents ? Un plan de continuité d’activité ?

    La gestion des ressources humaines : Comment accueille-t-on un nouveau collaborateur (onboarding) ? Comment gère-t-on un départ (offboarding) ? Les prestataires externes ont-ils des accès trop permissifs ? Les développeurs utilisent-ils leurs comptes nominatifs ou partagent-ils des credentials ?

    La sensibilisation et la formation : Les équipes sont-elles formées aux risques cyber ? Fait-on des campagnes de simulation de phishing ? Les développeurs connaissent-ils l’OWASP Top 10 ?

    Élodie, consultante en cybersécurité, raconte : « J’ai audité une startup santé qui avait une stack technique irréprochable. Mais quand j’ai demandé à consulter leur procédure de départ de collaborateur, silence gêné. ‘On n’en a pas vraiment écrit…’ Résultat : trois anciens développeurs avaient toujours accès à la prod six mois après leur départ. L’un d’eux avait rejoint un concurrent. Imaginez les risques. »

    L’audit de code (SAST – Static Application Security Testing)

    C’est l’analyse du code source à la recherche de vulnérabilités, sans exécuter l’application. Des outils automatisés scannent le code pour détecter des patterns dangereux.

    Ce qu’on cherche typiquement :

    Injections SQL : requêtes construites par concaténation de chaînes avec des données utilisateur non validées. Le classique ` »SELECT FROM users WHERE username=' » + input + « ‘ »` qui peut être exploité avec un input malicieux comme `’ OR ‘1’=’1`.

    Cross-Site Scripting (XSS) : affichage de données utilisateur non échappées dans le HTML, permettant d’injecter du JavaScript malveillant.

    Gestion défaillante des secrets : clés API, mots de passe, tokens hardcodés dans le code source ou les fichiers de configuration versionnés.

    Contrôles d’autorisation insuffisants : fonctions critiques accessibles sans vérification de droits appropriée.

    Dépendances vulnérables : utilisation de bibliothèques tierces avec des CVE (Common Vulnerabilities and Exposures) connues.

    Désérialisation non sécurisée : acceptation de données sérialisées non validées pouvant mener à l’exécution de code arbitraire.

    Julien, lead dev, témoigne : « On utilise SonarQube en continu sur nos projets. Chaque pull request est scannée automatiquement. Au début, ça remontait 200 alertes. On s’est dit ‘c’est trop strict, on ne peut pas tout corriger’. Erreur. On a pris le temps de traiter les critiques et blocantes. Aujourd’hui, on est à moins de 10 alertes mineures par projet. Et on dort beaucoup mieux. »

    L’audit de configuration et d’infrastructure

    Même avec du code parfait, une mauvaise configuration peut tout compromettre. Cet audit examine :

    Les serveurs et leur durcissement : systèmes à jour ? Services inutiles désactivés ? Accès SSH sécurisés avec clés plutôt que mots de passe ? Firewall correctement configuré ?

    Les bases de données : accès restreints ? Comptes par défaut supprimés ? Chiffrement au repos activé ? Sauvegardes chiffrées et testées régulièrement ?

    Les services cloud : buckets S3 publics par erreur ? Groupes de sécurité AWS trop permissifs ? Logs activés et centralisés ? IAM avec principe du moindre privilège ?

    Les certificats SSL/TLS : valides ? Algorithmes de chiffrement robustes ? Chaîne de certification complète ? Renouvellement automatisé ?

    Les en-têtes de sécurité HTTP : Content-Security-Policy, X-Frame-Options, Strict-Transport-Security… configurés ?

    Sophie, DevOps, se souvient : « Lors d’un audit, on a découvert qu’un bucket S3 contenant les sauvegardes quotidiennes de notre base patients était accessible publiquement. Une simple erreur de case cochée dans la console AWS. N’importe qui avec l’URL pouvait télécharger 50 000 dossiers patients. On ne l’avait jamais remarqué en 8 mois. Heureusement, l’auditeur l’a trouvé avant un attaquant. »

    Les tests dynamiques (DAST – Dynamic Application Security Testing)

    Contrairement au SAST, le DAST teste l’application en fonctionnement, comme le ferait un attaquant. On envoie des requêtes malformées, on teste les points d’entrée, on cherche les comportements anormaux.

    Les outils DAST typiques (OWASP ZAP, Burp Suite) effectuent :

    Le fuzzing : envoi de données aléatoires ou malformées pour provoquer des erreurs révélatrices

    Les tests d’injection : SQL, LDAP, XML, commandes système…

    Les tests d’authentification : bypass possible ? Brute-force protégé ? Session hijacking ?

    Les tests de contrôle d’accès : peut-on accéder à des ressources d’autres utilisateurs ? (IDOR – Insecure Direct Object Reference)

    Les tests de logique métier : peut-on manipuler des workflows (payer 0€, obtenir des remboursements illégitimes…) ?

    Antoine raconte : « Nos tests unitaires et d’intégration étaient au vert. Mais quand l’auditeur a testé notre API de paiement, il a réussi à s’abonner pour 0€ en modifiant simplement le paramètre ‘amount’ dans la requête POST. Notre backend validait que le montant était positif, mais acceptait zéro. Un bug de logique métier qu’aucun test automatique n’avait détecté. »

    Le test d’intrusion (penetration testing)

    C’est le summum de l’audit de sécurité : un hacker éthique tente de compromettre votre système par tous les moyens. Contrairement aux outils automatisés, un pentester humain a de l’intuition, de la créativité, de la persévérance.

    Le déroulement typique d’un pentest :

    Phase 1 : Reconnaissance – Le pentester collecte des informations : noms de domaine, adresses IP, technologies utilisées (via des outils comme Wappalyzer), employés sur LinkedIn, dépôts GitHub publics, anciennes versions de votre site dans Archive.org…

    Phase 2 : Scan et énumération – Identification des services ouverts, des versions de logiciels, des points d’entrée potentiels. Cartographie de l’application et de ses fonctionnalités.

    Phase 3 : Exploitation – Tentatives d’exploitation des vulnérabilités trouvées. L’objectif : obtenir un accès non autorisé, élever ses privilèges, exfiltrer des données, démontrer l’impact.

    Phase 4 : Post-exploitation – Une fois dans le système, que peut-on faire ? Peut-on accéder à d’autres serveurs ? Installer une backdoor ? Rester invisible ?

    Phase 5 : Rapport – Documentation détaillée de toutes les vulnérabilités trouvées, avec leur criticité, leur impact, et des recommandations de correction précises et actionnables.

    Marc, pentester professionnel, explique : « La différence entre un scan automatique et un pentest humain, c’est la chaîne d’exploitation. Un outil va vous dire ‘vous avez une vulnérabilité XSS non stockée ici’. Moi, je vais vous montrer comment j’utilise cette XSS pour voler le cookie de session d’un admin, me connecter à son compte, exploiter une élévation de privilèges, et finalement dumper toute votre base de données. C’est ça l’impact réel. »

    Service de maquette de site internet - Agence DYNSEO - Site web sur mesure

    Chez DYNSEO, nous intégrons ces audits de sécurité dès la phase de conception de nos sites web personnalisés dans le domaine de la santé. Chaque plateforme SaaS que nous développons passe par plusieurs cycles de tests de sécurité avant sa mise en production, et nous recommandons des pentests réguliers à nos clients pour maintenir un niveau de sécurité optimal.

    Le déroulement d’un audit de sécurité réussi : notre méthodologie éprouvée

    Faire un audit de sécurité, ce n’est pas juste lancer des outils et lire un rapport. C’est une démarche structurée qui nécessite une préparation minutieuse et un suivi rigoureux.

    Étape 1 : Définir le périmètre et les objectifs

    Avant toute chose, clarifiez précisément ce qui sera audité et ce qu’on cherche à prouver.

    Le périmètre technique : quels environnements ? Production, pré-production, les deux ? Quelles applications ? L’app mobile iOS, Android, le site web, les APIs, l’infrastructure backend ? Y a-t-il des zones à exclure (services tiers sur lesquels vous n’avez pas la main) ?

    Le type de test : black-box (l’auditeur ne connaît rien, comme un attaquant externe), grey-box (l’auditeur a quelques informations, comme un utilisateur authentifié malveillant), ou white-box (l’auditeur a accès au code source et à l’architecture, pour un test exhaustif) ?

    Les objectifs : cherche-t-on à obtenir une certification (ISO 27001, HDS) ? À valider la conformité à un référentiel (RGPD, PSSI) ? À identifier les risques avant un déploiement majeur ? À rassurer un client ou investisseur ?

    Les contraintes : peut-on tester en production ou seulement en pré-prod ? Y a-t-il des moments à éviter (pics d’activité) ? Des actions interdites (déni de service, tests destructifs) ?

    Valérie, RSSI d’un éditeur de logiciels médicaux, insiste : « La définition du périmètre, c’est critique. Sur notre premier audit, on n’avait pas été assez précis. Le pentester a passé deux jours sur notre site vitrine WordPress qui n’était pas prioritaire, et n’a pas eu le temps de creuser l’application métier. On a payé 15 000€ pour peu de valeur ajoutée. Maintenant, on définit des priorités claires dans le cahier des charges. »

    Étape 2 : Choisir le bon auditeur

    Tous les prestataires en cybersécurité ne se valent pas. Et surtout, tous ne connaissent pas les spécificités du secteur de la santé.

    Les critifications : PASSI (Prestataire d’Audit de la Sécurité des Systèmes d’Information) de l’ANSSI ? ISO 27001 ? Certifications individuelles des consultants (OSCP, CEH, CISSP) ?

    L’expérience secteur santé : ont-ils déjà audité des applications médicales ? Connaissent-ils les réglementations spécifiques (RGPD santé, HDS, dispositifs médicaux) ? Ont-ils des références vérifiables ?

    La méthodologie : suivent-ils des standards reconnus (OWASP Testing Guide, PTES, OSSTMM) ? Utilisent-ils des outils professionnels ? Font-ils des tests manuels en plus des scans automatiques ?

    Le livrable : à quoi ressemble leur rapport d’audit ? Demandez un exemple anonymisé. Est-il actionnable ? Contient-il des recommandations précises ou juste des constats abstraits ?

    La réactivité : que se passe-t-il si une vulnérabilité critique est découverte pendant l’audit ? Vous préviennent-ils immédiatement ou attendent-ils le rapport final ?

    Thomas a vécu un audit catastrophique : « On avait choisi le moins cher. Le rapport de 200 pages contenait 80% de copier-coller de documentation générique, et les 20% de résultats étaient des faux positifs non vérifiés. On a perdu du temps et de l’argent. Maintenant, on investit dans un prestataire PASSI qui coûte plus cher, mais la qualité est incomparable. »

    Étape 3 : Préparer l’environnement et les équipes

    Un audit ne s’improvise pas. Il faut préparer le terrain.

    Côté technique :

  • Créer des comptes de test dédiés avec différents niveaux de privilèges
  • Préparer un environnement de pré-production réaliste si vous ne testez pas la prod
  • S’assurer que les logs sont activés et que vous pourrez tracer les actions de l’auditeur
  • Documenter l’architecture pour un audit white-box
  • Informer votre hébergeur si nécessaire (certains détectent les scans comme des attaques et bloquent)
  • Côté humain :

  • Désigner un point de contact unique pour l’auditeur (souvent le RSSI ou le CTO)
  • Informer les équipes dev et ops qu’un audit va avoir lieu (pour éviter les fausses alertes)
  • Bloquer des créneaux dans l’agenda pour être disponible en cas de question urgente
  • Préparer psychologiquement les équipes : un audit va trouver des failles, c’est normal et constructif
  • Côté juridique :

  • Faire signer un NDA (accord de confidentialité) bidirectionnel
  • Contractualiser clairement le périmètre, les livrables, les délais
  • S’assurer que votre assurance cyber couvre les conséquences d’un audit (certaines excluent les « tests de sécurité volontaires »)
  • Charlotte, product owner, témoigne : « On n’avait pas prévenu l’équipe support qu’un pentest allait avoir lieu. Résultat : quand l’auditeur a déclenché nos alertes de détection d’intrusion, le support a paniqué, cru à une vraie attaque, et a coupé le serveur en urgence. L’audit a dû être replanifié. Maintenant, on communique en amont. »

    Étape 4 : L’audit proprement dit

    C’est le moment où l’auditeur fait son travail. Votre rôle pendant cette phase :

    Rester disponible mais ne pas interférer. Si l’auditeur a une question technique, répondez rapidement. Mais ne lui soufflez pas où regarder ou comment contourner une protection. Ça biaiserait le test.

    Monitorer sans paranoïa. Suivez les logs pour voir ce que fait l’auditeur. C’est formateur. Mais ne bloquez pas ses tentatives (sauf s’il sort du périmètre convenu, ce qui nécessiterait une alerte).

    Documenter les incidents. Si l’audit provoque un dysfonctionnement (charge serveur, faux positifs dans vos alertes…), notez-le pour analyse ultérieure.

    Communiquer les découvertes critiques. Un bon auditeur vous alertera immédiatement s’il trouve une vulnérabilité exploitable qui met en danger immédiat vos utilisateurs. Ne le prenez pas comme une accusation, mais comme une opportunité de corriger vite.

    Stéphane, CTO, raconte : « Au milieu de notre pentest, à 22h un soir, l’auditeur m’appelle : ‘J’ai trouvé une injection SQL qui me donne accès à toute votre base patients. Je stop immédiatement les tests. On fait quoi ?’ On s’est reconnectés en urgence, on a corrigé la faille dans la nuit, il a retesté le lendemain, c’était bon. Cette réactivité a évité qu’un vrai attaquant exploite cette brèche. »

    Étape 5 : Analyser le rapport et prioriser

    L’audit terminé, vous recevez un rapport. C’est là que le vrai travail commence : transformer ces constats en plan d’action.

    Vérifier la compréhension. Si un point du rapport n’est pas clair, demandez des clarifications à l’auditeur. Ne laissez rien dans le flou.

    Reproduire les vulnérabilités. Assurez-vous que vos équipes comprennent comment exploiter chaque faille trouvée. C’est pédagogique et ça permet de valider les corrections ultérieures.

    Prioriser par criticité ET par faisabilité. Le rapport classe généralement les vulnérabilités en Critique / Haute / Moyenne / Basse. Mais vous devez aussi considérer l’effort de correction :

  • Quick wins : vulnérabilités moyennes/basses mais très faciles à corriger → à faire immédiatement
  • Must-fix urgents : vulnérabilités critiques/hautes → à corriger en priorité même si c’est compliqué
  • Refactoring structurels : problèmes architecturaux profonds nécessitant des semaines de travail → planifier dans une roadmap dédiée
  • Risques acceptés : dans de rares cas, une vulnérabilité peut être acceptée temporairement si l’exploitation est très improbable et la correction disproportionnée. Mais documenter formellement cette décision.
  • Créer un backlog de remédiation. Chaque vulnérabilité devient une user story ou un ticket avec description, criticité, effort estimé, assignation. Intégrez ce backlog dans vos sprints.

    Développement de votre application mobile

    Pour les projets d’applications mobiles de suivi de santé que nous développons chez DYNSEO, nous intégrons systématiquement des audits de sécurité à plusieurs jalons : après le MVP, avant chaque release majeure, et au minimum une fois par an. Les vulnérabilités découvertes sont traitées avec la même rigueur que les bugs fonctionnels critiques.

    Étape 6 : Corriger, retester, certifier

    Les corrections effectuées, il faut valider qu’elles sont efficaces et complètes.

    Tests internes. Vos développeurs retestent chaque vulnérabilité corrigée avec les scénarios d’exploitation documentés dans le rapport d’audit.

    Retest par l’auditeur. Idéalement, incluez dans le contrat initial un retest (souvent quelques jours) quelques semaines après le rapport initial. L’auditeur vérifie que les corrections sont effectives et n’ont pas introduit de nouvelles vulnérabilités.

    Obtention de la certification si applicable. Si l’audit était dans le cadre d’une certification (ISO 27001, HDS…), l’organisme certificateur émettra (ou non) le certificat une fois les non-conformités levées.

    Documentation de la démarche. Conservez précieusement :

  • Le rapport d’audit complet
  • Le plan d’action de remédiation
  • Les preuves de correction (commits, tests, configurations modifiées)
  • Le rapport de retest
  • Ces documents pourront être demandés par la CNIL, par des clients, par des auditeurs futurs.

    Nadia, DPO, insiste : « La traçabilité est essentielle. Quand la CNIL nous a contrôlés, ils ont demandé nos audits de sécurité des 3 dernières années et la preuve que nous avions corrigé les failles trouvées. On a pu tout produire en 2 heures. Ça a pesé très favorablement dans leur évaluation de notre conformité. »

    Les vulnérabilités classiques des applications de santé

    Après des dizaines d’audits, certains patterns de vulnérabilités reviennent systématiquement. Les connaître vous permet de les anticiper.

    Vulnérabilité #1 : Contrôle d’accès défaillant (Broken Access Control)

    C’est LA vulnérabilité la plus fréquente et souvent la plus critique. L’application ne vérifie pas correctement qui peut accéder à quoi.

    Scénario typique : L’URL pour consulter le dossier d’un patient est `/api/patient/12345`. En changeant simplement le numéro en `/api/patient/12346`, on accède au dossier d’un autre patient. L’API ne vérifie pas que l’utilisateur connecté a le droit de consulter ce dossier précis.

    Impact : Un utilisateur malveillant peut accéder à tous les dossiers patients en énumérant simplement les IDs.

    Correction : Vérifier côté serveur, pour CHAQUE requête, que l’utilisateur authentifié a le droit d’accéder à la ressource demandée. Ne jamais faire confiance aux paramètres envoyés par le client.

    Ludovic, développeur, confesse : « On avait mis le contrôle d’accès côté front uniquement. Si l’utilisateur n’était pas admin, on cachait le bouton ‘Voir tous les patients’. Mais l’API backend n’avait aucun contrôle. Un utilisateur un peu malin a juste ouvert les DevTools, regardé la requête API, et a pu tout récupérer. Maintenant, chaque endpoint API vérifie les droits, indépendamment du front. »

    Vulnérabilité #2 : Injection SQL

    Encore trop fréquente malgré les années d’awareness. Le code construit des requêtes SQL en concaténant des chaînes avec des données utilisateur non validées.

    Scénario typique :

    « `php

    $username = $_POST[‘username’];

    $query = « SELECT FROM users WHERE username = ‘$username' »;

    « `

    En envoyant `username = admin’ OR ‘1’=’1′–`, on bypasse l’authentification.

    Impact : Extraction de toute la base de données, modification ou suppression de données, voire exécution de commandes système selon les privilèges du compte SQL.

    Correction : TOUJOURS utiliser des requêtes préparées (prepared statements) ou des ORMs qui échappent automatiquement les paramètres. Jamais de concaténation directe.

    Vulnérabilité #3 : Exposition de données sensibles

    Les données confidentielles (mots de passe, tokens, données personnelles) sont stockées ou transmises de manière non sécurisée.

    Manifestations courantes :

  • Mots de passe stockés en clair ou hashés avec des algorithmes faibles (MD5, SHA1)
  • Données sensibles dans les logs serveur
  • Réponses API qui retournent plus de données que nécessaire
  • Sauvegardes non chiffrées
  • Transmission de données sensibles en HTTP plutôt que HTTPS
  • Impact : En cas de compromission d’un composant (serveur, backup, logs…), les données personnelles sont exposées.

    Correction : Chiffrement systématique (au repos et en transit), hashing robuste pour les mots de passe (bcrypt, Argon2), principe du moindre privilège (ne retourner que les données strictement nécessaires), assainissement des logs.

    Vulnérabilité #4 : Authentification et gestion de session défaillante

    Les mécanismes qui permettent de s’identifier et de maintenir une session sont mal implémentés.

    Exemples :

  • Pas de limitation de tentatives de connexion (brute-force possible)
  • Tokens de session prévisibles ou transmis en URL
  • Pas de timeout de session (on reste connecté indéfiniment)
  • Pas de révocation de session lors du logout
  • Pas d’authentification forte pour les actions sensibles
  • Impact : Prise de contrôle de comptes utilisateurs, usurpation d’identité.

    Correction : Tokens de session aléatoires et imprévisibles, timeout adapté, révocation effective, rate-limiting sur les endpoints d’authentification, MFA (authentification multi-facteurs) pour les comptes critiques.

    Vulnérabilité #5 : Mauvaise configuration de sécurité

    Les serveurs, frameworks, bibliothèques sont mal configurés ou utilisent des réglages par défaut non sécurisés.

    Exemples :

  • Compte admin avec mot de passe par défaut (admin/admin)
  • Messages d’erreur verbeux qui révèlent des informations techniques (stack traces, versions de logiciels)
  • Services inutiles exposés (base de données accessible depuis internet)
  • Absence d’en-têtes de sécurité HTTP
  • Permissions de fichiers trop permissives
  • Impact : Facilite grandement le travail d’un attaquant en lui donnant des informations précieuses ou des points d’entrée faciles.

    Correction : Hardening systématique de tous les composants, suppression des comptes et contenus par défaut, configuration minimale (désactiver tout ce qui n’est pas nécessaire), mise à jour régulière.

    La certification : transformer l’audit en avantage concurrentiel

    Au-delà de sécuriser votre application, un audit bien mené peut devenir un atout commercial et un élément différenciateur.

    Les certifications valorisantes pour les applications de santé

    ISO 27001 – Système de Management de la Sécurité de l’Information. La certification la plus reconnue internationalement. Elle prouve que vous avez mis en place un processus complet et rigoureux de gestion de la sécurité.

    Obtention : audit de plusieurs jours par un organisme certificateur accrédité, vérification de votre SMSI, de vos procédures, de votre documentation, de vos mesures techniques. Validité : 3 ans avec audits de surveillance annuels. Coût : 15 000 à 50 000€ selon la taille de votre organisation.

    HDS (Hébergeur de Données de Santé) – Obligatoire en France si vous hébergez des données de santé à caractère personnel. Prouve que votre infrastructure respecte les exigences strictes de l’ASIP Santé.

    Obtention : certification par un organisme accrédité COFRAC, audit technique approfondi de l’infrastructure, des processus, de la sécurité, de la disponibilité. Validité : 3 ans. Coût : 30 000 à 80 000€ pour la première certification.

    Certification dispositif médical (marquage CE) – Si votre application est qualifiée de dispositif médical, la certification inclut nécessairement un volet cybersécurité de plus en plus approfondi (normes IEC 62304, IEC 62443, ISO 14971 pour les risques).

    SOC 2 Type II – Certification américaine mais de plus en plus demandée en Europe, notamment pour les SaaS. Prouve que vos contrôles de sécurité, disponibilité, confidentialité sont effectifs sur une période donnée (généralement 6 à 12 mois).

    Comment valoriser votre démarche de sécurité

    Dans vos appels d’offres. Les établissements de santé, les mutuelles, les grands groupes pharmaceutiques incluent systématiquement des exigences de sécurité dans leurs RFP. Pouvoir cocher toutes les cases (certifications, audits réguliers, conformité RGPD…) vous donne un avantage décisif.

    Martine, responsable commerciale, constate : « Depuis qu’on a obtenu l’ISO 27001, notre taux de transformation sur les appels d’offres publics a augmenté de 40%. C’est un critère éliminatoire pour beaucoup de gros clients. Ceux qui n’ont pas la certification sont exclus d’office. »

    Dans votre communication marketing. Les logos de certification sur votre site web, dans vos brochures, ça rassure. Ça signale que vous êtes sérieux, que vous investissez dans la protection des données, que vous êtes audité par des tiers indépendants.

    Auprès de vos utilisateurs finaux. Les patients sont de plus en plus sensibilisés aux questions de protection des données. Expliquer de manière transparente (mais sans jargon) votre démarche de sécurité peut être un élément de réassurance important.

    Pour attirer des investisseurs. Les VCs sont de plus en plus vigilants sur les aspects cyber. Une startup qui a déjà structuré sa sécurité, fait auditer régulièrement son code, et obtenu des certifications, c’est un risque en moins dans leur grille d’analyse.

    Jean-Baptiste, fondateur d’une startup ayant levé 2M€, témoigne : « Lors de notre série A, les investisseurs ont demandé nos derniers rapports de pentest et notre roadmap cybersécurité. Pouvoir leur montrer qu’on avait anticipé, investi 80k€ dans la sécurité dès la première année, et qu’on n’avait aucune dette technique majeure sur ce sujet, ça a été un point très positif dans leur décision. »

    DYNSEO, votre partenaire pour des audits de sécurité et des applications blindées

    La cybersécurité n’est pas un état, c’est un processus continu. Et ce processus nécessite de l’expertise, de la rigueur, et une vigilance constante.

    Chez DYNSEO, nous avons fait de la sécurité un pilier central de notre approche de développement. Depuis plus de 10 ans, nous concevons et développons des applications de santé qui manipulent des données sensibles. Nous savons ce que ça implique en termes de responsabilité, de conformité, et d’excellence technique.

    Notre approche de la sécurité pour vos applications

    Security by design dès la conception

  • Modélisation des menaces en phase d’architecture
  • Choix technologiques orientés sécurité
  • Intégration des principes OWASP dès les user stories
  • Revue de sécurité à chaque jalon du projet
  • Développement sécurisé en continu

  • Formation de nos développeurs aux bonnes pratiques de sécurité
  • Code reviews systématiques avec checklist sécurité
  • Analyse statique (SAST) automatisée dans le pipeline CI/CD
  • Tests de sécurité intégrés aux tests fonctionnels
  • Audits réguliers multi-niveaux

  • Audits de code internes trimestriels
  • Scans de vulnérabilités automatisés hebdomadaires
  • Pentests externes annuels par des prestataires PASSI
  • Audits organisationnels pour la certification ISO 27001
  • Réponse aux incidents et amélioration continue

  • Procédure de gestion des incidents de sécurité documentée
  • Surveillance 24/7 des alertes de sécurité
  • Veille sur les CVE affectant notre stack technique
  • Patches de sécurité déployés dans les 48h
  • Nos services d’audit et de sécurité pour vos projets

    Audit de sécurité complet

  • Audit organisationnel et procédural
  • Audit de code (SAST) manuel et automatisé
  • Audit d’infrastructure et de configuration
  • Tests dynamiques (DAST) sur environnement de pré-production ou production
  • Rapport détaillé avec criticité et recommandations actionnables
  • Tests d’intrusion professionnels

  • Pentest black-box, grey-box ou white-box selon vos besoins
  • Tests d’applications web, mobiles, APIs
  • Tests d’infrastructure et de réseau
  • Social engineering et phishing simulés (optionnel)
  • Rapport exécutif et rapport technique détaillé
  • Accompagnement à la certification

  • Préparation ISO 27001 : constitution du SMSI, documentation, processus
  • Préparation HDS : mise en conformité de l’infrastructure
  • Accompagnement certification dispositif médical : volet cybersécurité
  • Gestion de projet certification : interface avec les organismes certificateurs
  • Remédiation et correction de vulnérabilités

  • Analyse et priorisation des vulnérabilités découvertes
  • Développement des correctifs
  • Retests de validation
  • Formation de vos équipes pour éviter la récurrence
  • Surveillance continue et maintien en condition de sécurité

  • SOC (Security Operations Center) externalisé ou assistance à votre SOC
  • Gestion des mises à jour de sécurité
  • Veille sur les vulnérabilités émergentes
  • Audits de sécurité récurrents programmés
  • Nos références en audit et sécurité d’applications santé

    Application de télésurveillance cardiaque (Classe IIa) : 3 pentests avant mise sur le marché, certification ISO 27001, déploiement dans 8 CHU, 0 incident de sécurité en 3 ans d’exploitation.

    Plateforme SaaS de coordination des soins : Audits de sécurité semestriels, correction de 100% des vulnérabilités critiques et hautes sous 30 jours, certifié HDS, 50 000 professionnels de santé utilisateurs.

    Application mobile de suivi de pathologie chronique : Pentests iOS et Android, sécurisation stockage local, obfuscation du code, conformité stores Apple et Google, 30 000 patients utilisateurs.

    Dossier médical partagé : Audit complet (organisationnel, technique, pentest), mise en conformité RGPD et HDS, certification ISO 27001, interopérabilité sécurisée avec 15 systèmes d’information hospitaliers.

    Prêts à auditer et sécuriser votre application de santé ?

    Un audit de sécurité, ce n’est pas un examen qu’on passe par obligation administrative. C’est un investissement dans la pérennité de votre projet, dans la confiance de vos utilisateurs, dans votre capacité à vous déployer sereinement.

    Nous vous proposons un pré-audit gratuit de 60 minutes pour :

  • Analyser votre contexte et vos enjeux de sécurité
  • Identifier les audits pertinents pour votre situation
  • Estimer le périmètre, les délais et les budgets
  • Vous orienter vers les bons prestataires (nous ou d’autres selon vos besoins)
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    Contactez-nous via agence.dynseo.com ou prenez rendez-vous directement. Nos experts en cybersécurité et audits sont à votre disposition.

    Sources et ressources utiles

  • OWASP – Open Web Application Security Project : Top 10, Testing Guide, ASVS
  • ANSSI – Agence Nationale de la Sécurité des Systèmes d’Information : Guides et recommandations
  • PASSI – Référentiel des Prestataires d’Audit de la Sécurité des Systèmes d’Information
  • PTES – Penetration Testing Execution Standard
  • NIST – SP 800-115 – Technical Guide to Information Security Testing and Assessment
  • ISO/IEC 27001 – Systèmes de management de la sécurité de l’information
  • CNIL – Guides sur la sécurité des données personnelles
  • CWE – Common Weakness Enumeration : Base de données des faiblesses logicielles
  • MITRE ATT&CK – Framework de tactiques et techniques d’attaquants
  • CERT-FR – Centre gouvernemental de veille, d’alerte et de réponse aux attaques informatiques

Cet article a été rédigé par l’équipe DYNSEO, spécialiste du développement d’applications web et mobiles sécurisées dans le domaine de la santé. Nos experts en cybersécurité et audits sont à votre disposition pour sécuriser votre projet.

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